Entre Saint-Malo et Rennes, quels sont les risques naturels ? Outre les tempêtes qui frappent la côte, des inondations menacent les bords de la Vilaine et une submersion marine est appréhendée dans les 22 communes du Marais de Dol-de-Bretagne comme sur la commune de Saint-Malo. Mais un autre risque naturel, bien moins spectaculaire et non moins dangereux, nous touche : Le radon.
Le radon est un gaz radioactif, produit de la désintégration du radium (issu de l’uranium), qui existe naturellement dans la croûte terrestre et particulièrement dans les sols de granite. Cette pierre, qui façonne le paysage breton, est encore extraite sur la commune de Lanhélin, ce qui révèle la formation géologique entre Rennes et Saint-Malo. Le nord du département de l’Ille et Vilaine est exposé à un potentiel radon important.
Si ce gaz s’échappe du sol, il se dilue rapidement dans l’atmosphère lorsqu’il arrive à la surface. Mais il parvient également à s’infiltrer dans les habitations, qui deviennent alors de véritables pièges à radon. Une concentration de ce gaz inodore et incolore dans un espace calfeutré pollue l’air respiré et présente un risque pour la santé des occupants. C’est un élément très cancérigène pour les poumons.
Ce risque est progressivement considéré par les pouvoirs publics. Nous restons dans l’attente d’un décret d’application d’une ordonnance du 10 février 2016. Cette ordonnance est une transposition d’une directive européenne du 5 décembre 2013 qui a introduit de nouvelles obligations vis-à-vis de la gestion de ce risque.
A ce ce jour, aucun diagnostic n’est encore obligatoire pour les logements. Les propriétaires mettant en vente ou en location un bien dans les zones à potentiel radon doivent informer leur cocontractant. Cette information doit participer à la prise de conscience de la nécessité d’entretenir le logement et éventuellement effectuer des travaux pour limiter l’entrée du radon.
Ces travaux sont susceptibles d’apporter une plus value sur le bien lorsque ce phénomène sera mieux considéré, au même titre que l’isolation thermique. Pour réduire la concentration du radon dans un logement, il est préconisé de réaliser les opérations suivantes :
- Améliorer l’étanchéité entre le sol et l’habitation,
- Ventiler le logement
- Eviter toutes dépressions dans le logement susceptibles d’aspirer le radon du sol, comme l’utilisation d’un poêle à bois sans arrivée d’air frais dans la pièce.
SOURCE ET ILLUSTRATIONS : IRSN/ DATE : FEVRIER 2018/ AUTEUR: SCP PRIOL LACOURT – NOTAIRES